mercredi 22 décembre 2010

Quand les flocons se prennent pour des tessons de bouteilles

 Les bonnes raisons de détester l'hiver :


- La courbe de notre moral signe à cette époque de l'année un partenariat avec celle de la météo ! Plus il fait froid plus il baisse !

- On est moche ! On est tous moche ! Avec nos 5 pulls / Moufles / Cagoule / Doudoune ! Depuis quand le bibendum Michelin est en compétition dans la catégorie 'Personnage fictif le plus sexy de l'hiver' !!!

- Notre corps est en jachère !!! Et oui ! Peu qu'on est pas de BF (E. me contamine), c'est la folie sous nos collants !!! Bonjour le gang des Yétis !

- Les filles, mettre des talons devient plus dangereux que rouler à 210 km/h à contre sens sur l'A6.

- On grossit !!! Notre inconscient associe gras avec réconfort ! Pourquoi ? Et qui a inventé la raclette ???

- Hiver = Fêtes de fin d'année ! 50 kilos en plus sur la balance !!! (+ raison évoquée ci-dessus)

- Hiver = Fêtes de fin d'année ! Et surtout, le Nouvel An ! Chaque année on persiste à organiser / squatter (au choix) une soirée qui on le sait pertinemment sera un fiasco !!!

- Fêtes de fin d'année = Nouvel An = Des voeux souhaités jusqu'au mois de mars !!!

Autre chose, je déteste l'été parce qu'il me fait oublier que l'hiver arrive !
Qui a dit que j'étais aigrie ?

M.

jeudi 16 décembre 2010

I'm goin' to puke my beans!


Le week end dernier, je suis partie à Londres avec mon BF (désolée j'ai un certain mal depuis à m'exprimer dans la langue de Molière... tête à claques).
J'étais excitée comme une gamine à l'idée de m'y rendre à nouveau : la première fois j'avais 10 ans, et c'était dans le cadre d'un voyage scolaire (pas funky) et la seule image qui me restait en mémoire était  celle de Big Ben.
Dès que nous arrivons à bon terme à Londres, j'ai l'air béat et les oreilles grandes ouvertes.
En effet rien ne me fait plus vibrer que l'accent anglais, le PURE, celui qui demande beaucoup de concentration pour comprendre ce qui se dit.
Je ris intérieurement lorsque je vois des ouvriers parler, j'ai l'impression qu'ils s'expriment comme des aristocrates, comme si l'anglais avait le pouvoir de conférer de la classe et une certaine forme de prestige à tout ceux qui le maîtrise : IDIOT je sais.
Je n'ai nul intention de déblatérer sur tout ce que j'ai pu faire, c'est sans intérêt, foncièrement ennuyeux, c'est la raison pour laquelle je vais faire court et faire une liste des "pros and cons" (nouveau soufflet entièrement mérité sur ma tronche) de Londres.
Les avantages :
- la langue !
- le style vestimentaire des anglaises,qui sont beaucoup plus aventureuses que nous dans le domaine de la mode et qui ne te reluquent pas de la tête aux pieds d'un air dédaigneux comme les parisiennes savent si bien le faire.
- la diversité des cultures
- une certaine ouverture d'esprit qui permet à un Punk de 40 piges à la crète jaune de 30 cm de haut, d’être contrôleur dans le métro.
- la richesse architecturale ou des hauts buildings à forme phallique ( je suis en psycho, par conséquent je vois le « mâle » partout) côtoient de bas immeubles traditionnels en pierre.
- l’effervescence du centre-ville : obligation totale de tenir la main à son accompagnateur pour ne pas raviver les réminiscences infantiles traumatisantes des parties de cache-cache avec maman dans les grands magasins.
TOPSHOP : enseigne qu’on ne présente plus. Paradis des natives ET des touristes en mal d’inspiration modesque. Je ne connais plus le nombre d’étages,ni la superficie de l’établissement, mais c’est beaucoup trop pour mon petit cœur sensible…
Première entrée dans le magasin : montées d’adréline et d’angoisse. Je veux TOUT maintenant et TOUT DE SUITE, j’ai chaud, je suis fébrile.
Je parviens péniblement à reprendre mes esprits quand je m’aperçois que les articles choisis vont mener à ma perte (aussi bien sur le plan mental que sur le plan financier).


Les inconvénients :


TOPSHOP : assimilable à l’enfer à cause de la chaleur étouffante qui y reigne, de la tentation qui te fait commettre les pêchés d’orgueil et d’envie (l’orgueil parce que tu te sens particulièrement bonne dans cette robe, l’envie car la fille à côté est particulièrement bonne dans la sienne).

- Le sens inversé de la route . En effet le touriste est bien prévenu avec les écritures majuscules peintes sur le sol : LOOK LEFT – LOOK RIGHT, mais bon j’ai tout de même failli trépasser une bonne dizaine de fois.

- Le style vestimentaire des anglaises… ok le faux-fur c’est
chouette, mais peut-être pas avec une robe qui a la longueur d’un t-shirt et  un décolleté qui ferait passer Pamela Anderson pour une fille « distinguée » !!!

- Les hommes enivrés dès 18h : les bières après le boulot sont un véritable rite religieux qu’on ne peut omettre d’accomplir.

ENFIN BREF, j’ai particulièrement apprécié ce week-end et je souhaite réitérer l’expérience dans les plus brefs délais.
Pour l’heure, je m’attèle à découvrir le secret sibyllin des anglaises qui leur permet de sortir en robe sans collant et chaussures à bout ouvert par 0 degré…


E.

mercredi 8 décembre 2010

E. capture un lion

Comme je vous le disais à la fin de 'Objectif : Ne plus arriver à fermer son slim !!!', 'De ce que j'en ai perçu E. n'était pas déçue, même plutôt contente, alors on s'est dit que pour bien continuer cette journée, on allait fripailler!!!
Le Marais, nous attendait !!!' 



Et on l'a fait.
Outre notre amour pour les vieux trucs, les pulls moches en matière qui gratte et la poussière(amour dont on ne connaît pas l'origine, on respectivement des mômans qui aiment le neuf / le pimpant et le propre ! Pauvres mères qui ne comprennent pas le concept de faire du neuf avec du vieux) je vais vous parler de ces instants rares qui peuvent arriver entre un vêtement qui devient tout de suite plus et une personne !


NOIR KENNEDY - 12 et 22 rue du Roi de Sicile / Paris 4. Nous, on était dans le petit !




Après des 'C'est beau', 'Oooooooh c'est court quand même', 'Aaaaah un t-shirt Orange Mécanique' (On est toujours ridicule quand on fait du shopping). On est allé au péril de notre vie (si vous connaissez l'endroit, vous voyez ce dont je veux parler) à l'étage.
Après un rapide coup d'oeil et quelques 'CA JE VEUX' !


E. l'a vue parmi tant d'autres ! Mais c'était la seule qui avait 'catch her eyes' sur son portant pourtant plein ! 


La tension de la pièce a disparu ! Tout s'est apaisé ! J'ai ressenti un bien-être intense ! 


E. s'est approché doucement pour ne pas l'effrayer ! Comme un chat en chasse ! Sur la pointe des pieds ! Elle l'a caressé du bout des doigts pour l'apprivoiser et d'un coup quand la bête était dompté elle l'a essayée !
Et làààààà ! C'était le coup de foudre ! Feu d'artifice et papillon dans le bas du ventre.


Je l'ai remarqué ! Au moment où elle l'a essayée, elle est tombée amoureuse !!!


J'ai ressenti le frisson de plaisir qui parcourait le bas de son dos ! Vu la larme de joie qui naissait au coin de son oeil ! Elle était faite pour elle ! (Et c'est vrai) !


J'ai même entendu ce qu'il se passé dans sa tête ! E. a commencé à chanter !


'A la Clairefontaine / m'en allant fripailler / j'ai trouvé cette fur si belle / que j'ai voulu l'acheté / il y a longtemps que je t'aime / un jour je t'acheterai !!!' 


M.


jeudi 2 décembre 2010

Marina et le froid polaire


Il y a deux jours, je me suis rendu au concert de Marina and the diamonds à l'Alhambra.

J’ai découvert Marina Diamondis de son vrai petit nom grec, il y a 6 mois à peu près en feuilletant les inrocks… (bon ok pas du tout, en fait en consultant le site de potins américain de Perez Hilton... NO COMMENT)
Le premier titre entendu 'Hollywood', au potentiel tubesque indéniable, et la chanson la plus accessible de l’album, m’a donné envie de me pencher sur le phénomène, et depuis je peux affirmer sans détour que je suis fan.

Décrire l’univers musical de Marina n’est pas chose aisée tant il est vaste, elle dit elle-même que ses influences vont de PJ Harvey à Britney Spears (ah ouais dans le genre éclectique…!).

L’album 'The Family Jewels', sorti en février 2010, est un album purement pop teinté de son 80’s et difficilement classable.
Si Freddie Mercury avait été en amour avec Kate Bush, le fruit de leur union aurait pu être Marina…Vous penserez peut-être que j’exagère, que la barre est tellement haute qu’elle est insaisissable (j’avoue j’en fais des tonnes) mais la théâtralité de la voix de la jeune femme fait par moment penser à celles de ces deux énormes artistes.
Car Marina ne lésine pas avec ses cordes vocales qui deviennent des instruments à elles seules : elle joue avec l’étendue de ses capacités qui vont des envolées lyriques qui font penser à Florence + the Machine, à des notes beaucoup plus graves façon Tim Curry dans 'The Rocky Horror Picture Show' : c’est un peu les montagnes russes, les hauts le cœur en moins.



Le concert :

En arrivant dans la salle je fonce à côté de la scène, car je suis une groupie dans toute sa puissance de niaiserie : je veux voir marina de près !
Elle se fait attendre près d’une heure, première partie oblige (un duo californien  'Hollywoodkill' intéressant mais un peu trop frappé pour que je sois conquise).
Je me plains auprès de mon copain comme une fille sait si bien le faire : 'Aie mes lombaires ! J’ai chaud ! Mon sac me soule ! Tu me prends une bière ?'

Lorsque Marina entre sur scène, j’ai un sourire béat et le regard qui brille.
Elle est affublée d’une longue robe noire maxi moulante, d’un bandana bariolé, et de maxi lunettes toutes aussi colorées : elle me fait penser à Lady Gaga quand elle marche l’air impassible jusqu’au micro, les mains sur les hanches.
Bien qu’enthousiaste, j’ai tout de même un peu peur qu’elle soit aussi égocentrique que Lady Gaga, j’espère alors qu’elle va vite se dérider.
Je suis rassurée lorsqu’elle nous offre son premier (et très joli) sourire en même temps qu’elle ôte ses lunettes.

Dès les premières minutes, les poils de mes avant-bras s’hérissent, la maîtrise vocale est évidente, je sais alors que je ne regretterais aucun des euros déboursés à l’achat des billets.
Les chansons ont été reprises dans leur version album, dans la limite de ce qui est possible en salle de concert, je suis ravie, cela veut dire que je vais pouvoir chanter sans avoir de train de retard ou d’avance (GROUPIE).

Je suis assez admirative de la façon dont elle arrive à danser, sautiller, tout ça perché sur des talons de 15 cm…
Elle en met plein les mirettes dans sa deuxième tenue : une combinaison noire ultra moulante qui laisse apparaître ses courbes très généreuses.

Elle m’a l’air d’avoir une personnalité complexe : elle nous lance un Gagaesque 'thank you for being my fans' et deux minutes plus tard nous annonce avec un air espiègle de gamine que c’est l’anniversaire de sa maman et qu’elle aimerait qu’on le lui souhaite tous en cœur...
Comme la majorité des artistes je suppose qu’elle est un peu névrosée ! (bouh comme c’est réducteur !)

Elle assume tout, son physique, la théâtralité vocale, la grandiloquence de ses chansons.
Cependant elle n’énerve jamais. Après tout c’est une artiste, on ira pas lui reprocher d’avoir un ego et d’aimer ce qu’elle fait/est…pas mal de critiques ont été faites à l’encontre du prétendu caractère pompeux de son album, qui aurait prétendument eu besoin de plus de simplicité, c’est là ou je ne suis pas d’accord, si elle veut chanter tout haut de la pop clinquante ,du synthé et des paillettes, qu’elle fasse…si on veut un piano-voix et de la tempérance qu’on aille voir ailleurs si Nora Jones y est !

Bref,vous l’aurez compris j’ai aimé la performance généreuse, et j’aime l’album qui est à mon sens crédible et commercial : deux choses qui vont parfois difficilement de pair.

Si vous ne connaissez pas, voici quelques chansons pour vous faire une idée.

E.